La reine Zia a enfin réussi à s'évader de l'île où on l'avait enfermée et manigance un nouveau plan pour libérer tous les monstres que les humains ont domptés et enfermés dans des zoos, où ils sont couverts de ridicules. Pour mener à bien son plan et reconquérir la plante, la souveraine déchue a toutefois besoin d'ingrédients qui ne se trouvent qu'en sol égyptien et se voit ainsi forcée de laisser son armée de jeune Mims sous la surveillance d'Ado le paresseux. Rapidement épuisé par les jeunes monstres hyperactifs, ce dernier se multiplie les bévues et, lorsque sa vie est mise en péril, il n'a plus qu'une solution: accepter l'aide d'Hercule, qui exige en échange qu'il l'aide à dompter Zia... [SDM]. Une trame rocambolesque qui donne à voir le monde à travers la lorgnette des monstres, dont les valeurs sont aux antipodes de la gent humaine. C'est sur ce décalage que repose en grande partie l'humour de la série, dont chaque titre (de qualité inégale) est consacré à un monstre particulier qui transporte les lecteurs dans un univers où la beauté est perçue comme une insulte, où la musique est utilisée à des fins de torture, où la vantardise est encouragée et la laideur glorifiée. Des croquis à la plume, rehaussés de lavis, ponctuent cette lecture (truffée de dialogues (parfois jalonnés d'insultes de type "ordure poilue" ou "débiles"), de jeux de sonorités et de clins d'oeil à la mythologie grecque portés par la plume vivante et soignée de l'écrivaine) en donnant vie à une galerie de monstres beaucoup plus loufoques que terrifiants. Détente. [SDM].