Laurie a onze ans, elle est en sixième et s'apprête à passer au secondaire. Son père lui manque, il est parti depuis quatre ans. Elle n'a pas son adresse, mais elle lui écrit, grimpée dans son arbre. Un jour, c'est la chute, la jambe brisée. Cet incident lui permet de rencontrer des gens dont William le biologiste et de faire le point avec sa mère qu'elle tient responsable du départ de son père. Avec l'aide de William, Laurie retrouve la trace de ce dernier. Il lui avoue dans sa lettre son incapacité à assumer les responsabilités d'une famille, à élever des enfants. L'adolescente continue à écrire à ce père à qui elle s'est toujours confiée, des mots qu'il ne lira jamais. -- La trame est étoffée de faits divers dont le parallélisme un peu charrié du biologiste qui s'amuse à être le père des oies. La recherche du père prend le pas sur le besoin profond du père. L'originalité du récit est dans son message, sa conclusion: le père est parti non à cause de son épouse, mais parce qu'il refusait les responsabilités liées à sa paternité. Cette réalité existe, il est important de la connaître: ceux qui restent ne sont pas forcément des fautifs et ceux qui partent, des héros. Pour les onze-douze. [SDM].