Le Québec dans la Grande Guerre : engagements, refus, héritages
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Le Québec dans la Grande Guerre : engagements, refus, héritages
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Lorsque le 4 août 1914, la Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne, le Canada se trouve également de facto en état de guerre. Contrairement au reste de l'Europe, l'Empire britannique ne peut compter sur une mobilisation générale lui permettant d'engager au front une armée nombreuse, et s'en remet au volontariat, d'abord en Grande-Bretagne, puis rapidement dans ses dominions. Le 20 octobre, un regroupement d'hommes politiques, de religieux et d'hommes d'affaires canadiens français obtient du gouvernement la création d'un bataillon canadien français. Dès 1916, le recrutement volontaire s'essouffle alors que les pertes au front exigent des enrôlements toujours plus importants. En août 1917, une loi sur le service militaire obligatoire est adoptée, avivant un peu plus les tensions entre les différentes communautés dans le pays. Sous la forte influence d'un pacifisme chrétien, l'élite canadienne française affirme son opposition à la conscription, rapidement rejointe par l'ensemble de la population. Des manifestations à Montréal puis à Québec dégénèrent et vont marquer durablement la mémoire québécoise en éclipsant l'engagement des Canadiens Français. Les conséquences de la Grande Guerre sur la société québécoise sont profondes et durables. Pacifisme et indépendantisme sont deux héritages qui alimentent un antimilitarisme associé historiquement au fait britannique depuis la Conquête.
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