Réédition. Pour Raphaël, Jérôme est toujours là, prêt à partager des promenades main dans la main, des rires en cascade, des goûters, des rêves de vacances en Himalaya. Prêt à le défendre contre les moqueries de leurs compagnons de classe et à lui offrir un regard où il peut se tapir, protégé du monde extérieur. Aussi, Raphaël n'a-t-il aucun problème à le dire: "Ça ne me dérange pas. Raphaël aime Jérôme. Je le dis. Très facile." (p. 9) Et tant pis si ça choque et dérange ses parents, qui n'apprécient pas du tout l'entendre affirmer qu'il a rêvé de son ami-amoureux. Dans ces moments-là, Raphaël s'isole dans sa chambre et fouille ses placards en quête d'un cadeau qui pourrait plaire à son compagnon pour lequel il désire "tellement du meilleur" (p. 21). Et, alors que son imagination s'enflamme à l'évocation de tous les moments de complicité que leur réserve l'avenir, il lui devient à nouveau très facile d'affirmer: "Raphaël aime Jérôme" (p. 29)... [SDM].