Dans le Québec d'antan, il était formellement interdit de manger des sucreries, de danser et de s'amuser pendant le carême. Or, la coquette Rose Latulipe, elle, adorait faire la fête et séduire les garçons. Juste avant que la période de pénitence précédant Pâques ne commence, la jeune fille prie donc son père d'organiser une grande veillée au cours de laquelle elle pourrait danser toute la soirée. Après avoir hésité, monsieur Latulipe accepte en prenant toutefois soin de préciser que l'événement prendra fin à minuit pile, au moment où le carême débutera. Mais voilà que, peu de temps avant l'heure dite, un inconnu séduisant et richement vêtu s'invite à la fête en refusant de retirer son chapeau, ses gants et son long manteau. Rose virevolte avec bonheur au bras de cet homme qui ne regarde qu'elle, et ce, au grand dam de son fiancé, Gabriel. Lorsque résonnent les douze coups à l'horloge, l'héroïne tente de s'arracher aux bras de l'étranger, mais ses pieds, comme ensorcelés, refusent de lui obéir. Lorsqu'il éclate d'un rire terrible, tous reconnaissent le diable en cet étranger, que la grand-mère de Rose réussit heureusement à chasser avec de l'eau bénite.