Au matin du 5 juin 1944, Lucien et Maurice se réveillent pour découvrir que l'orphelinat où ils vivent a été déserté et qu'on les a oubliés. Lucien, pas très rassuré étant donné son statut de juif, accepte de battre la campagne environnante en compagnie de son copain, qui propose de rejoindre le maquis "pour foutre les Boches dehors" (p. 25). Pendant une journée, les deux enfants goûteront les plaisirs que leur procure leur nouvelle liberté, alors qu'ils se roulent dans l'herbe et dévalent les routes menant à la mer sur le vélo que Maurice a "réquisitionné" en lançant un caillou dans une vitrine en criant "Vive de Gaulle". Or, un blockhaus allemand et les terribles bombardements qui résonnent au matin suivant leur rappellent que des événements historiques sinistres se déroulent non loin d'eux et qu'ils feraient bien de fuir.