Maxime est hyperactif. Lalie, sa grande soeur, doit le surveiller sans arrêt et s'assurer qu'il rentre bien avec les autres lorsque la cloche de l'école sonne. Elle est petite mais elle est déjà très responsable. Pour régler ses problèmes, justifier ses retards, elle ment. Un jour elle voudrait être conteuse. Cette journée-là, Lalie avait été punie et retenue. Elle n'avait donc pas pu surveiller son frère à la récréation. Maxime s'était sauvé. Il avait quitté l'école et couru jusqu'à la maison. Heureusement, il y eu plus de peur que de mal, puisqu'on l'a retrouvé. Mais, toujours pressée, toute la famille trouvait ça difficile. Leurs chamailleries mutuelles ne faisaient que s'ajouter au stress de tout le monde. La nuit qui suivit, ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Maxime, voulant se venger de Lalie, mit le feu à l'ourson de sa soeur et la chambre y est passée. La panique et le découragement se sont alors abattus sur la maison. Au matin, le papa, désarmé, était sorti dans un mouvement de colère. La maman, dépassée, était partie travailler demandant aux enfants d'aller à l'école tout seuls en taxi. C'était trop dur... Inquiets, les enfants se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. C'est à l'école que ce nuage a commencé à se dissiper: Maxime et Lalie ont été convoqués chez la directrice. Ils ont discuté de leurs problèmes. Les enfants pourront maintenant se confier à un psychologue et passeront l'après-midi avec leurs parents pour rattraper le temps perdu et veiller sur leur famille bousculée. -- Juste et réaliste ce souvenir, raconté par Lalie maintenant grande, est exposé en subtilité sans jeter la pierre. On y expose l'impact de la maladie de Maxime sur chaque membre de la famille et les risques qu'impliquent des responsabilités remises aux enfants trop tôt et ces secrets lourds qu'ils croient devoir garder avec les meilleures intentions du monde. [SDM].