La petite Mara essuie sans arrêt les moqueries de ses camarades de classe à propos de son physique, de ses vêtements ou de son matériel scolaire de seconde main. Ceci jusqu'au jour où sa maman lui déclare que ses oreilles, qu'elle juge trop grandes, sont en fait des papillons qui "volettent autour de sa tête et peignent de mille couleurs les laideurs des choses" (p. [7]). Dès lors, Mara entreprend de répondre à chaque raillerie par une métaphore pleine de poésie et d'espièglerie: ses cheveux en bataille ressemblent simplement à une pelouse fraîchement tondue, le trou de sa chaussette sert de fenêtre à un petit orteil curieux, ses chaussures usées ont simplement beaucoup voyagé et ses livres apparemment abîmés ont simplement été caressés par de nombreuses mains. Quant à son estomac qui gargouille, il abrite tout un orchestre! [SDM].