Réédition. Mingora (Pakistan), le 9 octobre 2012. Malala, 15 ans, bavarde avec ses copines dans le petit bus bringuebalant qui la ramène de l'école lorsqu'un homme armé fait irruption dans le véhicule et lui tire deux balles en l'accusant d'avoir insulté les soldats de Dieu. Retour en janvier 2009. La guerre opposant l'armée pakistanaise à des mouvements islamistes extrémistes fait rage. Il ne reste que 12 jours avant la fin de l'ultimatum lancé par les talibans, qui exigent la fermeture de tous les établissements scolaires fréquentés par les filles. Un édit parmi de tant d'autres, qui bafouent les droits de l'homme les plus élémentaires en proscrivant notamment la musique et la télévision ou encore en imposant le port de la burqa aux femmes, qui se voient également interdire l'accès au marché. Or, il n'est pas question pour Malala de rester muette face à ces terribles injustices. Soutenue par son père, un idéaliste pacifiste qui dirige l'école des filles, elle accepte de rédiger une espèce de blog qu'un journaliste lui propose de publier sur le site internet d'une importante télévision britannique afin d'expliquer au monde entier, sous le pseudonyme de Gul Makai, la terrible réalité ayant cours dans la vallée de Swat. Et ce, même si elle est cruellement consciente des morts atroces que connaissent les rebelles sur la place publique... [SDM].