Entre des grands frères turbulents et un dernier-né qui réclame énormément d'attention, la petite Philomène a parfois l'impression de ne plus avoir de place au sein de la famille. Au cours d'une promenade dominicale, elle chipe donc la casquette de l'un de ses frères et s'enfuit. Bien dissimulée dans le creux d'un arbre, elle rigole de voir les membres de sa famille la chercher partout. Or, le soir tombe et le silence se fait inquiétant. Craignant qu'on ne la retrouve jamais, Philomène sort de sa cachette en riant et tous peuvent rentrer à la maison dans la bonne humeur après avoir embrassée la petite diablotine et l'avoir un peu grondée pour leur avoir fait une telle peur... tout en la rassurant sur l'amour qu'ils lui portent. Amour qu'elle leur rend bien en multipliant les câlins à la fratrie, qu'elle est finalement heureuse de revoir. [SDM]. Une tranche de vie évoquant avec réalisme la révolte momentanée d'un enfant qui se sent invisible au milieu de la famille et qui s'autorise une petite fugue afin de rappeler sa présence à ses parents, qui la réprimandent gentiment tout en apaisant ses craintes. Le récit est rythmé par des phrases répétées qui soulignent adroitement le sentiment qu'a l'héroïne de se sentir mise à l'écart en relatant d'abord, sur chaque page, les activités des différents membres de la famille, puis en ajoutant "Et Philomène?" avant de poursuivre avec les siennes. De jolies aquarelles campées dans des décors forestiers verdoyants animent le tout en donnant vie à une famille de cochons humanisés expressifs et fort sympathiques. [SDM].