Maya, 15 ans, peut considérer qu'elle mène une vie parfaite au Liban: elle habite une grande maison avec ses parents, son frère, sa soeur et sa grand-mère, elle est très proche de sa famille et elle a trois meilleures amies avec qui elle va à la plage toutes les fins de semaine. Ses parents sont toutefois inquiets à l'idée que la guerre civile éclate de nouveau, particulièrement avec les affrontements violents qui se déroulent en Syrie, le pays voisin. Voilà trois ans qu'ils entreprennent des démarches pour immigrer au Canada et ils reçoivent enfin leurs visas pour rejoindre la tante de Maya, qui vit au Québec. L'adolescente est ainsi abasourdie quand elle apprend qu'en un mois, ils doivent vendre tous leurs biens et dépenser toutes leurs économies en vue de leur voyage. Elle garde ainsi contact avec ses amies pour leur confier tout ce qui lui arrive: emménagement dans un appartement où il n'y a que deux chambres, échec à son test de classement qui l'oblige à s'intégrer dans une classe d'accueil avec d'autres immigrants, difficultés éprouvées par ses parents à trouver du travail, etc. Même si Maya considère au départ que tous ces changements n'en valent pas la peine, elle en vient peu à peu à prendre conscience du sacrifice que ses parents ont dû faire pour que son frère, sa soeur et elle aient le droit à une vie meilleure.