Sarajevo, le 31 mai 1992. Alors que la guerre ravage les communautés serbes, croates et bosniaques depuis bientôt deux mois, Nadja Halilbegovich, 12 ans, rédige les premières pages de son journal, qu'elle poursuivra jusqu'au 6 août 1995, date à laquelle elle s'envole pour l'Amérique. Son récit fait pénétrer le lecteur dans le quotidien des innocentes victimes du siège de la ville par les miliciens et les soldats serbes. La jeune fille, que l'on suppose être de confession musulmane, évoque la terreur suscitée par les bombardements, les nombreuses heures passées dans des sous-sols sombres et sales, le rationnement, la solidarité des gens qui se rapprochent quelle que soit leur religion, la violence faite aux jeunes filles, la faim et le froid, l'aide humanitaire, les morts, l'inertie des gouvernements du monde, l'espoir de connaître un jour un monde de paix, les concours musicaux qui lui permettent de s'échapper du quotidien, les petits riens qui procurent d'immenses joies, etc.

Traduction de: My childhood under fire.