Course, amour et raviolis
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Course, amour et raviolis
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Mirabella Fabrini, seize ans, habite l'ancien presbytère de Saint-Fabien-sur-Mer, un tout petit village du Bas-Saint-Laurent dont elle fait le tour en courant plusieurs fois par jour afin de canaliser l'énergie qui bouillonne en elle. L'adolescente souffre en effet d'un trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité et la pratique intensive de course à pied est la meilleure alternative qu'elle a trouvée à la prise de Ritalin. Mira mène donc une vie plutôt normale, partageant son temps entre l'école et le restaurant italien de ses parents. Son quotidien est toutefois chamboulé lorsqu'elle entame une relation avec William, un sportif avec lequel toutes les filles rêvent de sortir. Pour ses beaux yeux, elle accepte même d'intégrer le club d'athlétisme alors qu'elle s'était juré de ne plus refaire de compétitions. Mais est-ce bien de l'amour qu'elle éprouve à l'égard de ce garçon très égocentrique qui ne cherche qu'à l'embrasser? L'amour, ne serait-ce pas plutôt le sentiment qu'elle se découvre lentement pour Manu, le camarade de classe avec lequel elle monte un projet pour le cours de cinéma? Manu, qui prend grand soin de son père et qui hésite à le laisser, alors qu'il boit et ne s'est jamais remis du départ de son épouse, afin de se rendre à Montréal pour effectuer le stage de cinéma dont il rêve? Un roman réaliste, narré par une jeune Italienne de seize ans, sportive, forte, empathique et altruiste, qui se pose les bonnes questions et qui est dotée de solides valeurs. Si l'ensemble est longuet et truffé de digressions qui n'enrichissent pas véritablement l'intrigue, le récit a cependant le mérite de faire l'éloge du respect et de l'importance de la famille, non seulement par le biais des réactions de l'héroïne qui ne supporte pas qu'on critique les siens et qui évalue la bonté de ses camarades en observant leur réaction lorsqu'ils rencontrent son petit frère atteint de trisomie 21, mais également à travers le court métrage qu'elle tourne avec Manu et qui a pour thème la mémoire et les souvenirs des personnes gées du centre d'accueil du village. La réflexion menée sur l'amour est elle aussi empreinte d'une belle maturité, Mira comprenant que le sentiment amoureux va bien au-delà de l'apparence et qu'il suppose le partage et le respect de l'autre. Ce qui lui permet au final de vivre sa première expérience sexuelle avec Manu, qu'elle a aidée à traverser le suicide de son père. Suicide qui est survenu pendant le stage de l'adolescent, qui se sent coupable, mais qui réalise au final qu'il ne pouvait vivre sa vie qu'en fonction de son père. Un récit qui part d'une bonne intention, mais qui aurait gagné à être plus resserré.
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