Mistik Lake
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Mistik Lake
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Un roman psychologique porté par des flashbacks ainsi qu'une narration polyphonique assumée en grande partie par Odella, une jeune femme attachante et trop vite grandie que l'on suit dans les abysses adolescentes et ce qu'elles comportent de mal-être, de contradictions, de questionnements et de maladresses, mais également de premiers émois amoureux qui illuminent l'existence. L'écriture un peu froide, brute et saccadée de laquelle naissent des dialogues parfois crus ("Je ne veux pas juste te sauter, Odella", p. 176) sert très bien le ressenti des protagonistes qui peinent à gérer leurs sentiments, s'enlisant dans les secrets, les drames et les non-dits. Cette atmosphère évoquant celle des oeuvres des pays nordiques se réchauffe toutefois peu à peu, alors que l'on accompagne les protagonistes au fil des saisons, l'été permettant au final à la vérité de reprendre sa place. Un beau récit, donc, qui explore avec doigté la difficulté à surmonter l'absence d'une mère et le poids des responsabilités qu'elle entraîne chez l'aînée de la fratrie, mais dont certaines problématiques auraient gagné à être plus approfondies ou simplement occultées parce que n'apportant rien à la trame, telles le lesbianisme de la tante ou la schizophrénie de la mère de Jimmy. [SDM].
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